Freiner les écoulements
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Le territoire du Gapeau dispose de plus d’une vingtaine de structures de gestion des canaux (ASA, ASL). Certains ouvrages sont vétustes et peuvent concourir à la formation d’embâcles lors des crues. De plus, de nombreux enjeux se font inondés par débordement de canaux d’irrigation saturés en eau.
La démarche proposée vise à identifier les gestionnaires de structures volontaires pour une amélioration de l’évacuation des débits de crues via les canaux, mais aussi identifier les mesures à prendre pour limiter les inondations induites par les canaux.
Dans un second temps, une proposition de mise en relation sera effectuée entre les gestionnaires de structures et les communes, sur la base du volontariat. L’objectif est de mettre en place une gestion cohérente et permanente afin de limiter les risques.
Une plaquette de communication sur la gestion des canaux d’irrigation est en cours de rédaction par le SMBVG. Des échanges auront lieu ultérieurement avec les gestionnaires de chacun des canaux. Le SMBVG se montre, dès à présent, disponible auprès des gestionnaires de canaux afin de discuter des problématiques rencontrées dans la gestion de leur canal. Le Syndicat peut aussi apporter des solutions techniques, financières et administratives pour l’organisation de l’association, tant en période de crue qu’en période sécheresse.
40 000 € T.T.C
Dans le cadre de l’ « Etude pour la définition d’une stratégie de réduction de l’aléa inondation et détermination des zones naturelles d’expansion des crues du bassin versant du Gapeau » (SCE-AQUA Conseils, 2016), 119 restanques ont été identifiées sur le territoire, principalement localisées sur les communes de Belgentier, Solliès-Toucas, Solliès-Ville et Cuers.
L’étude a conclu sur la faible efficacité des restanques sur l’écrêtement des crues à l’échelle du bassin versant du Gapeau (les volumes en jeu étant trop importants), mais elles présentent une efficacité notable sur l’écrêtement des crues à un niveau plus local, pour des crues courantes (de la crue annuelle à la crue décennale). Cette efficacité locale a notamment était estimée sur le Gapeau à Belgentier, le Meige Pan à Cuers ou sur le Vallon des Routes à Solliès-Toucas.
Dans le même temps, ces communes mais également celles de Collobrières et Méounes-lès-Montrieux particulièrement comportent peu de solutions pour réduire l’aléa inondation. Aussi, il est apparu opportun de tester l’efficacité des restanques et de la mise en place de fascines sur le ralentissement des ruissellements des versants et leur impact sur le ralentissement dynamique des crues.
La démarche est en cours de construction par le SMBVG. L’objectif est de former un réseau de partenaires et collaborateurs afin d’élargir le potentiel d’actions. Il s’agit d’une démarche novatrice et alternative dans le cadre de la prévention du risque inondation. Dans un premier temps, une démarche exploratoire sera menée pour tirer des conclusions sur l’efficacité des aménagements. Dans un PAPI ultérieur, et selon les résultats, une démarche de plus grande envergure pourrait voir le jour.
Suite à des discussions entre les différents partenaires et financeurs du projet, il a été décidé de rénover les restanques de la propriété Mentor (la Casa Niévès), situées sur la commune de Solliès-Toucas. Des discussions sont en cours pour organiser le chantier de rénovation dans le courant 2023.
96 000 € H.T
La plaine de Cuers (qui concerne notamment les affluents de rive droite du Réal Martin en aval de Carnoules, dont le Farembert et le Meige Pan, mais aussi des affluents du Gapeau dont le Petit Réal) se singularise par sa propension naturelle à recevoir puis à évacuer les eaux pluviales de façon diffuse.
Toutefois, l’analyse des conditions de collecte actuelle des eaux météoriques (mise en avant dans l’étude SCE AQUA Conseils de 2016) montre une densification et une augmentation globale très forte de la capacité des réseaux hydrauliques par rapport à une situation naturelle : renforcement/densification et approfondissement des fossés des routes et des fossés de drainage, effet de canalisation des ruissellements diffus vers un nombre réduit de passages sous voies (ferrée, autoroute, route, chemin…), imperméabilisation des sols sur les versants et les pieds en coteaux…
Ces aménagements conduisent non seulement à une augmentation des volumes de ruissellement en période fortement pluvieuse, mais aussi à un effet de canalisation des eaux vers la plaine et par conséquent une augmentation des débits dans les cours d’eau principaux.
L’activité agricole, essentiellement couverte par de la viticulture dans ce secteur, est en partie responsable de cette aggravation de l’aléa inondation. Aussi, la présente action vise à mener une démarche exploratoire permettant :
Des discussions sont en cours entre le SMBVG et la Chambre d’Agriculture du Var afin de monter une démarche conjointe. Un lancement de l’action est donc envisagé prochainement.
24 000 € H.T
Les plaines alluviales des principaux cours d’eau du bassin versant du Gapeau sont essentiellement occupées par des surfaces agricoles (type vignes). De nombreux espaces ont été identifiés en 2016 par les bureaux d’études SCE & AQUA Conseil comme de potentielles Zones d’Expansion des Crues (ZEC).
Pour rappel, les ZEC sont des espaces en lit majeur qui sont mobilisés par un cours d’eau durant la crue et participent à l’écrêtement du débit soit par effet d’étalement par libre circulation des débordements, soit par accumulation temporaire, soit par ralentissement dynamique (ouvrages de contrôle).
19 ZEC ont montré un intérêt hydraulique permettant un écrêtement efficace localement sur les crues courantes (Q<Q10). Cependant, de nombreux remblais « sauvages » empêchent une mobilisation totale de ces ZEC et contraignent les dynamiques fluviales nécessaires au bon fonctionnement morphologique des cours d’eaux en accentuant les effets de chenalisation (augmentation des capacités de transport et incision) d’un point de vue morphologique et en limitant les surfaces d’espaces semi-aquatique d’un point de vue écologique.
Il est proposé pour les secteurs les plus intéressants d’un point de vue hydraulique mais également de restauration des continuités morphologique et écologique de réaliser des opérations de création de brèches dans les remblais sauvages ou d’arasement partiel.
L’opération de restauration des ZEC est intégrée aux projets locaux :
199 800 € HT